Célébration reboisement du parc Madaire (2017)
Le complexe parc Madaire, un ensemble résidentiel innovateur de 117 unités construit sur le site de l’ancienne raffinerie de nickel, est une partie importante du quartier.
Le complexe a célébré en 2017 le 25e anniversaire de sa construction. Depuis quelques années le syndicat des co-propriétaires du complexe a planté plusieurs arbres suite à la destruction de frênes par l’agrile du frêne.
Pour célébrer l’anniversaire et les efforts pour verdir le quartier, nous avons planté une dizaine d’arbres dans le complexe et trois autres dans le Parc Madaire, parc municipal pour les enfants derrière le centre communautaire.
Nous avons aussi organisé un évènement en septembre 2017 avec une plantation cérémoniale par le Maire de Gatineau. Nous avons saisi l’occasion pour faire de la sensibilisation auprès des résidents de Deschênes et de la ville de Gatineau sur l’expérience de reboisement et les meilleures pratiques à utiliser pour remplacer les frênes endommagés.
Le projet a été co-financé par le Fonds vert de la Ville de Gatineau.
L’agrile du frêne, l’occasion d’une prise de conscience sur l’entretien des arbres
En 2010, Gatineau annonce officiellement l’arrivée de l’agrile du frêne sur son territoire. À cette époque, le Syndicat Le Quartier du Parc Madaire ne tient pas d’inventaire de son parc arboricole et ne semble pas trop alarmé par la nouvelle. En 2012-2013, certains résidents notent que l’état de santé de plusieurs arbres de la copropriété se détériore. Après analyse, on constate que 40 % de la centaine d’arbres sont infestés par l’agrile (ils le sont tous, à différents degrés). Ces analyses mettent aussi en lumière le fait que 60 % des arbres sont alors des frênes et qu’il n’y a pas de temps à perdre si le Syndicat veut limiter les pertes d’arbres matures sur son territoire.
On retient alors les services d’un expert en arboriculture pour choisir les spécimens à conserver et ceux qui devraient être abattus. Une vingtaine d’arbres sont alors identifiés comme admissibles à un traitement au bio-insecticide, le TreeAzin. Les premiers résultats du traitement s’avèrent positifs et plusieurs spécimens conservent une santé optimale par rapport à beaucoup d’autres frênes sur les terrains avoisinants. Dans la foulée, on élabore un plan de remplacement et d’entretien des arbres afin de protéger le précieux parc arboricole des résidents.
Une saine gestion arboricole
Depuis 2014, un plan de gestion arboricole est mis à jour chaque année. Ce plan comprend le diagnostic des frênes et des nouvelles plantations, de même que des suggestions d’interventions afin de promouvoir leur bon état de santé et de structure. Les frênes évalués et jugés optimaux sont à nouveau traités au TreeAzin.
Ils sont également fertilisés et bien irrigués tout au long de la saison végétative afin d’éviter tout stress supplémentaire à celui de l’agrile et ainsi favoriser la croissance optimale de l’arbre. Malheureusement, presque chaque année, il faut se résigner à abattre quelques frênes dont la santé à continué à se détériorer.
Le Syndicat du Parc Madaire à peut-être réalisé trop tardivement la condition changeante de ses arbres, ce qui a rendu difficile le succès de certaines interventions.
De plus, l’été chaud et sec de 2016, combiné à une année de pause prescrite sur le traitement au TreeAzin, a intensifié les stress qu’ont subi les frênes. Cependant, il reste toujours de l’espoir pour quelques-uns des frênes toujours vivants dans le parc.
Pour le remplacement des arbres abattus, le Syndicat de la copropriété a décidé de faire confiance aux services d’un arboriculteur certifié qui sélectionne les meilleurs spécimens dans des pépinières locales et évalue annuellement les conditions des nouvelles plantations. Ce faisant, on a aussi favorisé une grande diversité d’espèces d’arbres afin d’éviter tout problème épidémique futur, mais aussi pour agrémenter le paysage verdoyant et apprécié des résidents.
La saine gestion du Parc prévoit aussi des travaux annuels sur les arbres nécessitant des soins. À titre d’exemple, l’arboriculteur peut prescrire des tailles de formation, diverses formes d’élagage, de l’assainissement de base des arbres, de la fertilisation et de l’irrigation.
Les tailles de formation favorisent la création d’une structure d’arbre plus forte. Les élagages consistent généralement à supprimer le bois mort non sécuritaire et les branches qui gênent les infrastructures.
Il n’est jamais conseillé de couper le feuillage si ce n’est pas nécessaire afin d’éviter un stress inutile à l’arbre qui, lui, demanderait de déployer ses réserves. L’arbre a besoin de son feuillage pour bien exécuter la photosynthèse, source de vitalité indispensable à sa survie et sa croissance.
L’assainissement de la base des arbres est aussi effectué annuellement sur les nouvelles plantations. Ce travail a pour principal objectif de contribuer au sain développement du système racinaire.
La base est aussi travaillée de façon à créer une cuvette recouverte de paillis pour retenir l’eau près des racines et garder le sol humide le plus longtemps possible entre les arrosages. À ce sujet, les plantations de moins de deux ans devraient obligatoirement bénéficier d’un arrosage régulier de la mi-mai jusqu’à la fin octobre.
Si vous vous intéressez à l’entretien des arbres, vous pouvez consulter diverses ressources en ligne, dont un guide d’entretien publié par une école du quartier, l’école des Rapides-Deschênes.
Une qualité de vie et un patrimoine naturel
Les arbres apportent des bénéfices inestimables à la qualité de vie des citoyens et les résidents du Quartier du parc Madaire en sont bien conscients.
Parmi les bénéfices les plus communs, les arbres fournissent de l’ombre aux surfaces asphaltées et rendent les rues et les aires de stationnement plus fraîches, tout en prolongeant leur durée de vie. Les arbres feuillus fournissent de l’ombre en été et laissent passer le soleil en hiver, ce qui permet d’économiser sur les coûts en énergie.
Les propriétés boisées ont généralement une plus grande valeur immobilière, en plus d’ajouter une valeur esthétique à l’environnement. Dans une perspective plus écologique, les arbres captent le carbone et réduisent les gaz à effet de serre. D’un point de vue social, certaines recherches affirment même que la présence d’arbres aurait des bienfaits sur la santé, comme la réduction du stress, et accélèrerait le processus de rétablissement de certaines maladies. On remarque également que les automobilistes ont tendance à rouler plus prudemment sur des rues surplombées par des arbres matures.
Arboretum
Voici la liste des différentes espèces d’arbres plantées au Parc Madaire depuis 2015 :
Amélanchier du Canada (Amelanchier canadensis)
Arbre aux quarante écus (Ginkgo biloba)
Aubépine (Crataegus)
Bouleau jaune (Betula alleghaniensis)
Catalpa de l’Ouest (Catalpa speciosa)
Charme de Caroline (Carpinus caroliniana)
Chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa)
Chêne Bicolor (Quercus bicolor)
Chêne des marais (Quercus palustris)
Chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra)
Chicot du Canada (Gymnocladus dioicus)
Érable à sucre (Acer saccharum)
Érable de Freeman (Acer x free Autumn Blaze)
Érable de l’Amur (Acer ginnala)
Érable rouge (Acer rubrum)
Févier d’Amérique ‘Skyline’ (Gleditsia ‘Skyline’)
Katsura (Cercidiphyllum japonicum)
Lilas Japonais (Syringa reticulata)
Maackia de l’Amur (Maackia amurensis)
Marronnier à fleurs rouges (Aesculus x Carnea ‘Briotii’)
Mélèze d’Amérique (Larix laricina)
Micocoulier occidental (Celtis occidentalis)
Noyer noir (Juglans nigra)
Orme ‘Accolade’ (Ulmus x ‘Accolade’)
Pin sylvestre (Pinus sylvestris)
Poirier ‘Chanticleer’ (Pyrus calleryana ‘Chanticleer’)
Liste des espèces plantées au Parc Madaire lors de sa construction de 1992 à 1993
Frêne rouge (Fraxinus pennsylvanica)
Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata)
Des informations sur la plupart de ces espèces sont disponibles sur les sites de Espace pour la vie Montréal ou Québec horticole